Advance Wars 2 : Black Hole Rising est le digne successeur du premier Advance Wars, lui-même digne successeur de toute la série des Wars sur les consoles de Nintendo. Toutes les unités à votre disposition dans le premier opus sur GBA le sont également ici avec quelques petites nouvelles dont vous devrez apprendre l’usage. Bourrés d’astuces, il vous faudra être collé des heures et des heures à votre GBA pour arriver au bout, si tant est que vous soyez un acharné !
D’abord, et avant de commencer ce test, sachez que justement vous ne savez presque rien, sinon l’essentiel mais pas plus, sur Advance Wars, ses origines, son nom et le pourquoi du comment. Et, dans l’optique que vous puissiez épater la galerie, voici quelques informations stratégiques que je vais vous présenter à la manière d’Ariel Wizzman, le co présentateur avec Stéphane Bern de 20h10 Pétante (à voir tous les soirs sur Canal Plus, un peu de pub ne fait pas de mal…).
– Le Saviez-Vous ?
Le saviez-vous numéro 1 : Si vous êtes un fin connaisseur d’Advance Wars, vous ne savez peut-être pas qu’il y a eu deux versions d’Advance Wars : la 1.0 et la 1.1, la version française étant la plus récente. Les changements entre les deux versions sont infimes et ont uniquement permis de corriger quelques bugs. Le saviez vous numéro 2 : le nom d’Advance Wars au Japon est Gameboy Wars Advance, un nom qui vous éclairera sur les origines de ce nom. Le saviez vous numéro 3 : Advance Wars 2, l’opus dont il est question dans ce test, est l’ultime épisode d’une série vieille de 15 ans. Le premier « Wars » est sorti uniquement au Japon sur Famicom le 12 août 1988. Il porte le nom de Famicom Wars. Il fut ensuite suivi de Gameboy Wars en 1991, Gameboy Wars Turbo en 1997, tous deux pour Gameboy Classic, puis de Super Famicom Wars sur SFC et Gameboy Wars 2 en 1998, Gameboy Wars 3 début 2001, et Advance Wars quelques mois plus tard. Le saviez vous numéro 4 : Intelligent System est le développeur attitré des « Wars » depuis les tous débuts de la série. En revanche, Nintendo n’a pas toujours été l’éditeur : Si les Advance Wars, Famicom Wars, Super Famicom Wars et Gameboy Wars ont été édité par Miyamoto, les autres ont été pris en charge par deux éditeurs prestigieux : Hudson et Bandai. Le saviez vous numéro 5 : le gameplay de la série Wars n’a pas changé d’un iota depuis 15 ans. Le nombre d’unité différente, les qualités graphiques et les scénarios sont les seuls changements. Il s’agit, depuis toujours, de déployer ses unités au tour par tour pour anéantir son ennemi ou atteindre des objectifs très stricts. Pas beaucoup de jeux peuvent s’en vanter !
Maintenant que vous en savez un peu plus, nous allons rentrer dans le vif du sujet. Advance Wars 2 est donc le huitième jeu de stratégie de la famille des Wars. Surnommé Black Hole Rising, il vous entraîne dans une nouvelle aventure où vous retrouverez quasiment tous les généraux que vous avez connus dans le premier opus, lesquels sont accompagnés de petits nouveaux aux pouvoirs variés. Parmi ces personnages inédits, bien d’entre eux seront d’ailleurs vos ennemis… L’histoire est assez complexe, surtout si vous n’avez pas joué avec le premier opus : Black Hole est le nom d’un pays situé sur continent appelé Macro Land et situé bien loin de Wars World, celui où se trouve Orange Star, le pays d’où sont issus tous les généraux jouables dans le premier opus (Andy, Max et Samy). Black Hole a décidé de repartir à la conquête de Wars World et envoie ses généraux à l’assaut (ce sont d’ailleurs certains des personnages inédits). Il vous faudra d’abord libérer Orange Star avant de vous attaquer, dans l’ordre que vous voulez aux autres pays (Blue Moon et Yellow Comet dans un premier temps, Green Earth ensuite, avant de partir pour Black Hole).
– Des modes et des modes à n’en plus finir
Maintenant que les présentations sont faites, entrons dans le vif du sujet. D’abord, le jeu est intégralement traduit en français, ce qui fait évidemment bien plaisir, surtout aux plus jeunes, cible privilégiée de la GBA, qui ne parlent pas forcement anglais à 10 ans ! Le menu général fourmille d’options. Quelques mots sur les moins importantes : un mode link vous permet d’affronter des adversaires et de vous connecter avec des amis jusqu’à 4 en même temps. Le mode versus vous permet de jouer de 1 à 4 joueurs en même temps sur des cartes classées en plusieurs rubriques. Il s’agit du mode de jeu le plus rapide pour entrer dans l’action et le choix des généraux alliés et ennemis vous est donné mais là aucun didactique ne vous aidera à gagner… à mettre de coté donc pour les novices dans un premier temps. Un mode de création de carte vous permet de concevoir vos propres terrains. C’est un peu long, fastidieux, il faut penser à tout sans rien oublier. A faire quand vous aurez fini le jeu de long en large. Il ne reste donc plus à explorer que trois rubriques : champs de bataille, zone de carte et campagne.
D’abord, la zone de carte est une boutique où vous achetez des options de jeu. Accédez à de nouveaux généraux dans le mode « champs de bataille », possibilité de changer les généraux de camps, achetez de nouvelles cartes mono ou multi joueurs, etc. La monnaie utilisée ici n’a que peu d’importance : sachez seulement que ce sont avec vos points gagnés lors de bataille que vous pouvez acheter options, généraux et cartes. Les premières cartes ne seront pas très chères, 500 points, que vous pouvez gagner en remportant deux batailles au rang S (le plus haut bien sûr, mais nous en reparlerons).
Champ de Bataille est un ensemble de carte où vous combattez contre un général spécifique. En règle général, la carte sélectionnée favorisera le style de combat du meneur que vous devrez affronter. Sur certaines cartes, vous devrez même vous battre contre deux voir trois généraux en même temps : la tactique atteindra même le choix de votre propre général ! En mode Champ de Bataille, vous pourrez sélectionner certains généraux du jeu, les premiers étant ceux d’Orange Star et le premier de Black Hole, les autres viennent ensuite. Ces derniers peuvent être débloqués d’abord en atteignant un certain objectif dans le mode campagne, ensuite en achetant des options dans le mode zone de carte. Enfin, sachez que toutes les batailles du mode Champs de Bataille n’ont qu’un objectif, détruire l’ennemi, et commence toujours à zéro : aucune unité ne sera déployée, ni pour vous, ni pour vos adversaires.
Enfin, « last but not least », Campagne. Ce mode de jeu sera votre point de départ. Tout d’abord parce que c’est par celui-ci que vous pourrez débloquer d’autres options, ensuite parce que si vous espérez finir Advance Wars 2, il vous faudra bien passer par-là, alors autant commencer de suite ! Ce mode de jeu, contrairement aux autres, est basé sur un scénario. Vous devrez parfois défaire un ennemi, prendre sa base en un certain nombre de jours (c’est à dire de tours de jeu), ou encore détruire une installation.
– Le Neo Tank : la seule nouveauté que vous devrez mériter !
Parlons maintenant gameplay. Les musiques sont légèrement différentes mais toujours aussi peu présentes : heureusement, une heure passée sur une carte avec le même refrain qui vous serine les oreilles, ça devient vite injouable. Coté graphisme, peu de changement lors des phases de jeu. Les images des véhicules ont été affinées, ainsi que ceux des généraux qui sont plus sympa à regarder. Un petit bémol pourtant : les visages des généraux ne se voient plus et ne changent plus en fonction de vos performances : plus moyen de voir Olaf pleurer quand vous détruisez son croiseur de guerre avec votre sous-marin !
Pour ceux qui débarquent seulement, sachez que vous devriez d’abord jouer au premier opus d’Advance Wars. Mais si vous décidez de persister, vous ne serez pas lâché en pleine nature sans parachute : les premières missions vous proposeront un didactique, moins complet que dans le premier opus de la série, mais qui vous donnera quelques premières idées. Pour les habitués, pas beaucoup de changements vous attendent quand il s’agit d’agir sur les unités (le didactique vous permettra juste de vous rafraîchir la mémoire) : le système est le même, les unités ne changent pas, vous aurez juste accès à plus d’options plus rapidement : Ce que vous pouviez faire à partir de la seconde partie du jeu dans le premier opus, vous pourrez le faire dès les premières missions dans le second. Quand il s’agira de créer des unités dans les usines, vous remarquerez que nombreuses sont les unités que vous connaissez déjà (VTB, chasseur, tank moyen, etc.), hormis une seule : le Neo Tank. Vous avez bien entendu : une seule et unique unité vous permettra de distinguer que vous êtes bien en train de jouer à Advance Wars 2. Et pour l’obtenir, une petite astuce s’impose.
Vous avez sûrement remarqué qu’il vous faut capturer des villes pour pouvoir gagner plus d’argent par jour. Sur une carte par pays, une ville particulière vous permettra de récupérer un plan si vous la capturez. Ce plan, qui vous mène au labo secret de Black Hole du pays concerné, vous ouvrira l’accès à une mission secrète qui, une fois remplie, vous permettra de fabriquer vos propres Neo Tank. Sachez que le Neo Tank est la meilleure unité du jeu : Elle ne peut évidemment pas voler, ni aller sur l’eau, ni même traverser les rivières et monter les montagnes, comme toute autre unité roulante terrestre, mais elle est aussi rapide que le véhicule de reconnaissance, aussi puissante que l’artillerie et aussi blindée que les tanks moyens. Il ne lui manque plus que la possibilité de tirer de loin et nous aurons le tank ultime ! Chaque pays possède sa carte vers le labo secret et chaque pays ne peut posséder le Neo Tank qu’en accédant à ce labo. Une bien bonne idée.
– Trop long ? Peut-être…
Une fois que vous aurez libéré chaque pays de Wars World, puis conquis Black Hole, sans oublier avoir acquis le Neo Tank de chaque pays, vous serez arrivé au bout des 34 missions qui composent le mode campagne. Evidemment, arriver au bout de ces 34 cartes vous semblera déjà assez long, avec une demi-heure de jeu, voir une heure, par carte. Et il sera donc temps de passer aux choses sérieuses. Vous pensiez certainement en avoir fini avec le mode campagne ? Et bien non ! Car voici le mode campagne 2 : le mode difficile ! 34 « nouvelles » missions qui vous propose de rejouer toute l’histoire, mais avec un niveau de difficulté bien supérieur. N’ayez pas l’air surpris, ce second mode de difficulté existait également dans le premier opus…
Quand vous aurez fini avec le mode Campagne, vous pourrez enfin vous pencher sur le problème du mode Champ de Bataille et Versus, après avoir acheté les cartes dans la boutique du jeu. Champs de Bataille compte 30 cartes uniquement (vous avez vu pire, n’est-ce pas ?) et Versus 64 cartes au total (en comptant donc les quatre catégories). Avec cela, dites-vous que vous avez encore des secrets à débloquer, notamment le changement des couleurs des menus, histoire d’épater la galerie. Pour se faire, vous aurez plusieurs missions à accomplir comme celle de finir chaque mission du mode campagne avec un rang S. Rien que cela. Pour le reste, nous vous laissons deviner…
En bref, Advance Wars 2, c’est un peu Advance Wars 1.5. Nouveaux scénarios, nouvelles cartes, nouveaux généraux, une seule unité inédite, Advance Wars 2 ne brille pas par son innovation au niveau du gameplay. On regrettera même les mimiques des généraux du premier opus… De plus, mis à part la question des graphismes, Advance Wars 2, comme tous les autres épisodes de la série des Wars, pourrait être comparé au tout premier sur Nes… C’est pour dire à quel point la série avance peu. En revanche, le rapport heures passées pour finir le jeu sur prix de Black Hole Rising est largement meilleur que tous les autres jeux sur GBA, même le premier Advance Wars. Des options supplémentaires donnent au titre un réel avantage du point de vue de la longévité du titre. Même l’acharné que vous êtes sera peut être lassé au bout d’un moment. Nous vous souhaitons également avoir un chargeur et non pas des piles à acheter dans le commerce sinon le rapport vu ci-dessus tombera rapidement vu le nombre d’heures que vous aurez à passer pour le finir.
Alucard
Technique
Légère amélioration du point de vue de la réalisation. Les mimiques des généraux manquent cruellement à l’appel.
15/20
Audio
Les musiques sont sympas mais ressemblent étrangement à celles d’un autre jeu… Ne serait-ce pas Advance Wars 1 ?
14/20
Jouabilité
Le tutorial est moins bien fait que celui de l’opus précédent. Les initiés s’y retrouveront facilement, mais les autres…
15/20
Intérêt
La durée de vie de ce soft est quasi illimitée. Campagnes, missions supplémentaires, cartes à créer, statistiques à améliorer, menus à débloquer, etc.
17/20
NOTE GLOBALE
Advance Wars 2 sera parfait pour ceux qui ont aimé le premier et qui en redemandent encore. Pour les non initiés, l’apprentissage de la stratégie version Advance Wars sera sûrement plus dur. Non pas que le jeu soit plus difficile à finir mais il propose un didactique trop léger pour analyser toutes les données proposées d’un seul coup. Véhicule terrestre, véhicule de transport, unité d’infanterie, avion, char ou encore bateau, déplacement, ravitaillement, capture, pouvoirs des généraux, types de terrain, essence et munitions, armes principales et secondaires, brouillard de guerre, ports, usines, aérodromes, etc. Autant de points que le premier Advance Wars a longuement abordés mais que le second explique trop rapidement. Egalement parmi les points négatifs, quelques broutilles pour les connaisseurs : une seule nouvelle unité, le Neo Tank, des pouvoirs sur les nouveaux généraux parfois inutiles et l’absence des supers mimiques des généraux. Ce jeu a donc légèrement du mal à surpasser son prédécesseur, mais y arrive grâce à de nouvelles options sur le jeu multi-joueur et surtout le mode de création de nouvelles cartes, inédites pour le coup.
15/20
+ Un scénario rondement mené
+ L’arrivée du Neo Tank
+ De nouveaux généraux
+ L’éditeur de carte
+ Une durée de vie hors norme – Trop long ?
– Une seule nouvelle unité
– Pas trop d’évolution par rapport à A. Wars 1
– Un didactique trop léger